DIM 12 OCTOBRE 2025

12/10/2025. Piano et piano 4 mains. Soirée Bramhs

Au rythme des mélodies profondes et passionnées de Brahms, de la virtuosité des dernières compositions au folklore de ses oeuvres à 4 mains, Daniel Carmona (a 4 mains avec Alejandro Céspedes) nous fait glisser le temps d’un récital dans l’esthétique de l’époque romantique Allemande.

FANTASIEN Op. 116
1. Capriccio. Presto energico
2. Intermezzo. Andante
3. Capriccio. Allegro passionato
4. Intermezzo. Adagio
5. Intermezzo. Andante con grazia ed intimissimo sentimento
6. Intermezzo. Andantino teneramente
7. Capriccio. Allegro agitato
 
KLAVIERSTÜCKE Op. 118
1. Intermezzo. Allegro non assai, ma molto appassionato
2. Intermezzo. Andante teneramente
3. Ballade. Allegro energico
4. Intermezzo. Allegretto un poco agitato
5. Romance. Andante-Allegretto grazioso
 
KLAVIERSTÜCKE Op. 119
1. Intermezzo. Adagio
2. Intermezzo. Andantino un poco agitato
3. Intermezzo. Grazioso e giocoso
4. Rhapsodie. Allegro risoluto
 
Waltzes Op. 39 (selección)
Ungarische Tänze WoO 1 (selección)
 
Documents de salle
 
Brahms était l’un des plus grands pianistes du XIX° siècle.
Progressivement, le temps qu’il consacrait aux concerts a été
remplacé par la composition. Son écriture le rapproche de Bach ou
de Beethoven, avec des sonorités pleines et larges. Il n’est jamais
virtuose pour l’exploit pianistique ; seule la pensé musicale
commande, ce qui provoque des exigences digitales parfois
redoutables : accords gigantesques, superpositions rythmiques
délicates, lyrisme exacerbé, dans un déploiement de force
symphonique.
Les trois cycles pour piano solo interprétés par Daniel Carmona sont
à entendre comme un journal intime à qui Brahms confie les
pensées de la fin de sa vie, dans une grande liberté de conception.
Écrites entre l’été 1892 et l’été 1893, elles ont été décrites par le
musicologue Gerog Knepler comme “un état d’âme où s’allient la
douleur et la sérénité, l'espoir et la résignation, la fuite dans la nature
et l’amour des hommes.” On y entend la nostalgie de l’élan
romantique, la douceur un peu amère de l’automne, mais aussi une
lumière intérieure, presque sereine. Écouter ces pages, c’est entrer
dans l’intimité d’un compositeur qui, après avoir tout dit, choisit de ne
plus dire que l’essentiel.
Brahms partageait avec Schubert la joie de composer pour quatre
mains, pour le plaisir de jouer chez soi. Le cycle des Valses n’est
pas du tout pensé pour la danse, on est loin des Strauss, même si
l’on est à Vienne ! Très simples, sans introduction ni coda, ce sont
des petites pastilles de pur bonheur à savourer comme elles
viennent.
Certaines des Danses Hongroises qui concluent le récital sont très
célèbres. Pourtant Brahms ne leur a pas donné de numéro d’opus,
ne les considérant pas comme des créations originales. Reprenant
des mélodies tziganes, elles se caractérisent par des accélérations,
des changements de tempo, des ports de voix ou des ornements
vocaux qui les rendent immédiatement reconnaissables.
 
Thibault d’Hauthuille