14/9/2025. Violon-piano. Soirée Bach
Tous deux lauréats de concours internationaux, Xavier et Alejandro inaugurent cette série de concerts avec la musique intemporelle de Bach. Un voyage à travers des transcriptions d’oeuvres en duo et en solo pour se laisser porter par le génie du plus grand compositeur de la période baroque.
I | piano solo
2ème mouvement du Concerto italien BWV 971
Prélude en si mineur | Bach-Siloti
Prélude en ré majeur No.5 | Clavier bien tempéré I
Prélude en do# majeur No. 3 | Clavier bien tempéré I
Prélude en fa mineur No. 12 | Clavier bien tempéré II
Suite française No. 5 BWV 816
II | violon solo
Prélude de la Suite en Sol majeur BWV 1007 | Bach – W. Icking
Badinerie Suite Orchestrale No 2. | Bach – P. de Sarasate
Andante de la Sonate BWV 1003
Allemande, Courante et Sarabande de la Partita No.2 BWV 1004
III | violon et piano
Prélude et fugue No. 2 BWV 846 | Bach – Y.S Itchiro
Adagio de la Sonate BWV 1018
Sicilienne BWV 1031 | Bach W. Kempff
Sonate BWV 1014
Documents de salle
Chacun des trois temps du concert de ce soir se conclut par une
œuvre majeure de Jean-Sébastien Bach, pleinement représentative
de son génie. Auparavant, Xavier et Alejandro nous proposent un
mélange de pièces de courts formats, ou extraits de cycles, ou
encore des transcriptions, parfois très connues, qui nous permettent
de rentrer en familiarité du compositeur. Examinons de plus près les
trois grandes œuvres.
Dans sa jeunesse, Bach fut influencé par les musiciens français ; il
prenait volontiers les clavecinistes français pour modèles. Cela
explique, dans la cinquième Suite Française pour clavier, l’ajout de
danses à la mode à la cour de Versailles (Gavotte, Bourrée), ou le
style très dans l’esprit d’un Couperin ou d’un Rameau de la
Sarabande. Composée au début des années 1720, peut-être comme
cadeau de mariage pour sa seconde épouse, Anna Magdalena, la
Suite est articulée en sept mouvements tous en sol majeur, une
tonalité ouverte et brillante.
C’est au contraire la mort de sa première femme, Maria Barbara, qui
semble avoir motivé Bach à composer la Deuxième Partita pour
violon seul. Ces pièces sont d’une virtuosité redoutable car elles font
du violoniste à la fois l’interprète de la mélodie chantante et de
l’expression harmonique. C’est aussi dans l’intimité du dialogue
entre le musicien et son instrument de prédilection (après l’orgue ?)
que la profondeur de sa spiritualité se révèle le plus profondément.
Suivant le schéma de la “sonate d’église”, lent-vif-lent-vif, les
Sonates pour clavecin et violons de Bach sont une magnifique
synthèse des influences allemandes et italiennes, une heureuse
harmonie entre mélodie et contrepoint. Il faut en fait les rapprocher
des Sonates en Trio qu’il a composées pour orgue : le violon et une
main droite jouent chacun une mélodie, et la main gauche forme le
continuo. Et simplement se laisser emporter par la musique…
Thibault d’Hauthuille

